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Le petit jardin

Le jardinier du petit jardin,

 

On a tous une grand-mère. La mienne avait un jardin, un petit jardin. C’est là que j’ai fait mes premières armes, et que ma main est devenue verte. C’était dans l’Aveyron, sur un terrain rocailleux. Il fallait retirer les cailloux pour libérer la terre, la faire respirer. Aujourd’hui on remet ces mêmes cailloux pour des questions esthétiques.

 

J’ai eu mon premier jardin à moi en région parisienne. Un petit jardin où se mêlaient les arbres fruitiers. Il fallait optimiser l’espace. Aujourd’hui je retrouve cette contrainte majeure sur les terrasses des habitations lyonnaises. Il s’agit de créer une perspective, une profondeur de champ, tout en multipliant les plantes et en conservant un équilibre naturel. Le challenge végétal !

 

Supplément d’âme verte

 

Devenu commercial en assurances, j’ai sillonné les routes de France, et à force de voir, de mon siège de conducteur, tous ces espaces verts à l’abandon, j’ai senti monter l’envie grandissante de les retravailler. Mon petit jardin m’appelait. De cette expertise j’ai gardé le goût du relationnel clients. Et après des stages et formations chez des architectes et paysagistes, j’ai décidé de monter ma propre structure.

 

Aux connaissances de base du métier de jardinier, j’ajoute ma curiosité des dernières techniques en agro-écologie, des trucs de grand-mère et des trouvailles glanées ici et là, au gré des rencontres de particuliers et de professionnels. Tout fait ventre.

 

Chez un client, je commence par un croquis, puis mets en place un projet de suivi de jardin, que je module avec des petites touches et retouches saisonnières, car je travaille sur du vivant. La sculpture végétale est en modification permanente. Plus juste est la structure de départ, plus facile sera la suite. C’est ce que j’appelle « gérer un chaos végétal organisé ».

 

Recréer un contact avec un nid de nature

 

Il ne s’agit plus de faire un jardin à la Versailles, avec sa géométrie vue du ciel, mais de récréer un biotope dans un espace donné. Et c’est possible. Faire resurgir de la vie quelque part… change l’atmosphère domestique et les rapports avec son habitat.

 

Je ne passe pas mon temps sur des logiciels d’infographie, qui produisent de « l’espace vert » formaté, je fais plus confiance à l’inspiration, ce croisement entre le lieu, le client, l’atmosphère. Tout se fonde alors naturellement dans le « projet de suivi de jardin ».

 

L’urbanisation galopante, la ruée vers les villes, a privé toute une génération de Français des connaissances végétales de base. Les néo-urbains n’ont pas repris le vert flambeau des parents – le jardin de mamie. Or chacun en a besoin : il ne faut pas attendre la retraite pour retrouver le goût de la terre. La terre n’attend pas.

 

Mon credo ? Fais du bien à la terre, elle te le rendra.

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